À propos - Caroline Recher

Née en 1975 d’une mère anversoise et d’un père bâlois, j’ai d’abord étudié les langues modernes en vue de devenir traductrice, puis, mue par l’urgence de me sentir utile, je suis partie travailler pour des ONG en Amérique centrale et du sud. J’ai voyagé dans différentes régions de la planète, curieuse de découvrir d’autres regards sur le monde, d’autres langages, d’autres manières de faire société.

Je me suis ensuite formée à l’éducation spécialisée d’orientation anthroposophique, car cette approche holistique me semblait la plus proche de mes valeurs : l’accompagnement et le soin donnent une place importante au lien avec la nature et avec la créativité, et offrent un rythme ritualisé aux journées et aux saisons. J’ai travaillé pendant une quinzaine d’années dans la relation d’aide, en accompagnant des enfants, des adolescents et des adultes en situation de souffrance psychique, de handicap intellectuel, physique ou sensoriel – des publics qui m’ont énormément appris et enrichie.

À trente ans, assoiffée de connaissances, j’ai repris des études d’histoire de l’art et d’histoire des religions tout en continuant à travailler à temps partiel dans le domaine social. Ces études m’ont menée d’abord du côté de la recherche universitaire : au Deutsches Forum für Kunstgeschichte de Paris et à l’Université de Lausanne, j’ai exploré la question des mémoires douloureuses et la manière dont les artistes contemporains les (re)mettent en mouvement. 

J’ai travaillé ensuite comme conservatrice des collections à Photo Élysée, ce qui a confirmé mon goût pour l’archive, en particulier pour les documents « pauvres » (photographies documentaires, albums de famille, par exemple) plutôt que pour les « chefs-d’œuvre ». Devenue historienne indépendante, j’ai poursuivi cette fréquentation intime des archives au travers de mandats de recherche et d’inventaire dans des collections publiques et privées. Avec deux collègues historiennes/archivistes, nous avons créé le Collectif Filature (www.collectif-filature.ch), à la fois service professionnel de gestion d’archives et collections, et lieu de réflexion et de recherche.

Parallèlement à ma pratique d’historienne, j’ai souhaité retrouver la relation d’aide en mettant mes expériences, mes outils de compréhension et ma sensibilité au service des personnes en recherche d’une manière plus consciente, plus complète et plus libre de vivre. Ayant expérimenté depuis mes 20 ans un travail intense sur ma propre histoire au travers de différentes approches historiques, psychologiques, corporelles et symboliques, je pense en effet que le vrai travail que nous faisons en tant qu’êtres humains n’est pas forcément celui qui nous permet de payer notre loyer. C’est le travail intérieur qui nous permet de grandir, de nous alléger et de nous approprier notre histoire, d’envisager une relation vivante et apaisée avec les autres habitant·e·s de notre planète.

 

Je privilégie une approche sensible et introspective soutenue par différents outils scientifiques et créatifs développés depuis 30 ans, et une vision de l’individu compris dans sa globalité : son environnement culturel et social, son histoire, ses croyances et ses aspirations. Je m’appuie sur différentes formations continues dans le domaine de la pédagogie, de la psychologie et des arts.